Effets des sources de carbone, de la température et de l'oxygène sur la production d’acide docosahexaenoïque (DHA) par les protistes hétérotrophes du genre Aurantiochytrium

Léa JEUNET

Philippe SOUDANT

Fabienne LE GRAND

50% ARED CNRS & 50% CNRS

La majeure partie (75%) de la production mondiale d’huiles riches en acides gras polyinsaturés à longue chaîne n-3 (LC-PUFA n-3), issue de poissons marins, est utilisée pour l’aquaculture. Ces ressources étant limitées, la demande mondiale croissante de l’industrie de l’alimentation aquacole pour ces huiles riches en LC-PUFA n-3, constitue une menace pour les écosystèmes naturels et ne permet pas une aquaculture durable. Il est donc nécessaire de trouver des sources alternatives pour ces ingrédients clés afin de garantir une aquaculture plus durable, tout en maintenant le bénéfice pour la santé humaine de la consommation de poissons d’élevage nourris sur des aliments riches en LC-PUFA n-3.

Parmi les sources alternatives étudiées, la recherche s’est concentrée sur la culture de protistes hétérotrophes marins, principalement en raison de leur teneur élevée en LC-PUFA n-3, et notamment en acide docosahexaenoïque (DHA). Le rendement entre les apports en nutriments organiques et la production de DHA sont des paramètres clés conditionnant le passage à l’échelle industrielle.

Les objectifs du projet sont de : i) évaluer précisément et optimiser le rendement entre l’apport de carbone et la production de DHA par les protistes hétérotrophes du genre Aurantiochytrium en fonction des sources de carbone, de la température de croissance, et des apports en oxygène et ii) identifier et comparer différents sous-produits agroalimentaires comme sources de carbone pour la culture d’Aurantiochytrium, d’abord à l’échelle laboratoire puis pilote. Pour ce faire, des méthodologies analytiques innovantes (bilans de masse, traçage isotopique) seront utilisées.

Ce projet permettra l’amélioration du rendement des cultures, entraînant ainsi une réduction de leur coût de production et de leur empreinte environnementale. Enfin, ce projet éco-innovant promouvra la production de biomasse à haute valeur ajoutée pour l’industrie de l’alimentation animale, utilisant les sous-produits agro-alimentaires.

2026

Panorama