Laboratoire LEMAR – 2018
Laurent Memery
Régional
Début du projet
01/01/2015
Fin du projet
01/01/2020
Les microorganismes marins (procaryotes comme eucaryotes) sont à la base des réseaux trophiques aquatiques. Ce compartiment de la biodiversité reste le moins exploré sur Terre, en dépit d’être l’un des plus réactifs et le plus influent en termes d’écologie mondiale et de changement climatique. Les récentes avancées technologiques dans le séquençage à haut débit de l’ADN permettent d’obtenir des données quasi exhaustives et semi-quantitatives de la diversité des microbes dans un écosystème donné. Dans le même temps, de nouveaux développements théoriques abordent la question de la biodiversité planctonique. Au sein du phytoplancton, sur la base d’une représentation des traits écologiques de plusieurs dizaines de phénotypes en compétition pour un nombre limité de ressources, les patrons de biodiversité sont étudiés en lien avec un environnement hydrodynamique 3D variable. Le forçage dynamique permet de faire émerger les phytoplanctons les plus aptes à se développer et de définir donc des « habitats » type.
Le projet M2BIPAT a pour objet d’utiliser la zone Rade de Brest-proche Iroise comme laboratoire naturel pour étudier les réponses de l’écosystème microbien à des conditions environnementales contrastées. Associée à un front de marée très marqué, elle rassemble sur une faible étendue géographique des conditions environnementales très variées, estuariennes et fortement anthropisées dans la Rade de Brest, eutrophes mais mélangées dans la zone proche Iroise, et saisonnièrement stratifiées ou mélangées au large.
Le projet M2BIPAT couple une approche observationnelle de type meta-barcoding à des simulations numériques physique/biologie, pour suivre et comprendre l’évolution de la biodiversité microbienne, plus particulièrement du phytoplancton (bactéries/procaryotes et eucaryotes) et d’étudier efficacement les rétroactions entre les distribution des ressources et substrats (limitations de croissance), régulées au premier ordre par la physique (ici, les structures hydrologiques à petite et moyenne échelle) et la composition des communautés microbiennes.
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