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O. Ettahiri (1996)

Etude de la phase planctonique de la sardine, Sardina pilchardus, et de l'anchois, Engraulis encrasicolus des côtes Atlantiques Marocaines

PhD Thesis, Univ. de Bretagne Occidentale, Brest, France.

La sardine, Sardina pilchardus, des côtes atlantiques marocaines se reproduit principalement en hiver. Elle présente une frayère principale en hiver et en été entre Cap Draa et Cap Juby avec possibilité de concentration de la ponte entre l'embouchure de l'Oued Chbika et Cap Juby. Au printemps une seconde frayère a été identifiée au nord, entre Cap Ghir et Sidi Ifni. Cette frayère printanière temporaire nord caractérise un mouvement de migration des sardines vers le nord. L'été est la saison de ponte principale de l'anchois, Engraulis encrasicolus. La zone Cap Ghir-Sidi Ifni est la frayère principale avec des déplacements saisonniers possibles, en plus d'une frayère identifiée pendant l'ensemble des saisons entre Pointe Ajefnir et Cap Juby. La zone Cap Draa-Cap Juby constitue la nourricerie principale des deux espèces. Ceci est du, probablement, aux caractéristiques favorables prévalants dans cette zone (plateau continental large et peu profond, production primaire et secondaire importantes). L'analyse des conditions thermiques de ponte de ces deux espèces conduit à admettre l'existence d'une adaptation de la saisonnalité de ponte des populations marocaines à un ensemble de conditions environnementales locales dont la température pourrait constituer un indice. Cette interprétation est renforcée par la définition des saisons de ponte principale et secondaire. Le cycle de ponte de ces deux espèces a été déterminé ; il se déroule entre 21.00 et 05.00 heures pour l'anchois et entre 17.00 et 23.00 heures pour la sardine. Cette ponte nocturne observée constituerait une adaptation pour éviter au maximum les effets de la prédation journalière. Le modèle de base de vitesse de développement des œufs d'anchois élaboré par Lo (1985) pour l'espèce, Engraulis mordax, a été utilisé pour déterminer les vitesses de développement des œufs de sardine et d'anchois des côtes marocaines. Comme pour les Populations de sardine et d'anchois des côtes du Golfe de Gascogne, la sardine des côtes atlantiques marocaines présente une vitesse de développement des œufs supérieure à celle des œufs de l'anchois. Les œufs des populations marocaines se développent à des vitesses supérieures à celles des espèces du Golfe de Gascogne. En plus, l'anchois marocain présente une vitesse de développement embryonnaire inférieure à celle de l'espèce californienne. Ces différences de vitesses de développement sont dues aux différences d'adaptations de ces espèces aux différents sites. Les mortalités des produits de la reproduction et leurs variations saisonnières sont estimées. La différence saisonnière de mortalité et les variations sont interprétées pour l'anchois comme résultant d'un effet de cannibalisme associé au régime herbivore/filtreur adopté en été, saison du maximum de production primaire ; le régime carnivore adopté en période de faible production primaire (hiver) supprime cette source de mortalité. En effet, la mortalité observée pour l'anchois en hiver (39 à 63\%) est inférieure à celle estivale (92 et 93) (68 à 90\%). Pour la sardine, la mortalité hivernale en zone 2 (84\%) est supérieure à celle estivale (70\%). Le cannibalisme serait responsable de cette mortalité hivernale, alors que le régime filtreur en été permet d'expliquer la mortalité estivale aussi élevée (70\%). Au stade larvaire, il nous paraît qu'il existe une relation étroite entre les mortalités et les saisons de reproduction des deux espèces. Les plus faibles mortalités sont rencontrées pendant les périodes de frai principale de l'espèce (sardine: 40\% en hiver et 50 à 55\% en été, anchois: 29 à 39\% en été et 63\% en hiver). Ces différences de mortalités sont expliquées par la qualité de nourriture disponible en saison de ponte principale ; ainsi le phytoplancton constituerait une source d'alimentation préférable pour l'anchois et le zooplancton pour la sardine. La température de ponte, la saisonnabilité de l'upwelling en relation avec la qualité de nourriture disponible pour les larves et les adultes, l'emplacement des géniteurs par rapport à la côte au moment de la ponte, constituent un ensemble de conditions environnementales auxquelles chacune des espèces marocaines (sardine et anchois) est adaptée différemment. Ces différences d'adaptations apparaissent dans la période de ponte de chacune des deux espèces

ichthyoplankton, morocco, Sardina pilchardus

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