N. Chiadmi, T. Giernaud, L. Bennasser, M. Fadli, A. Guessous, and A. Mouradi (2000)
Contamination par le plomb du thalle et du polysaccharide extrait de Grateloupia doryphora du littoral de Rabat
Biologie & Santé, 1(3):79-90.
La croissance et la teneur en métaux lourds de l’algue rouge Grateloupia doryphora ont été suivies pendant neuf mois sur des échantillons prélevés sur le littoral de Rabat. la teneur en plomb des thalles est élevée variant entre 240 et 280 ppm. Ces valeurs sont 28 à 56 fois plus élevées que celles admises pour les algues alimentaires. La concentration en plomb dans le polysaccharide extrait est du même ordre de grandeur. Ces valeurs interdisent d’envisager l’exploitaion de cette espèce sur cette portion du littoral pour la production de phycocolloïdes, et possent d’autre part la question de la qualité des autres produits de la mer pêchés dans la zone. Malgré ces teneurs élevées en plomb, l’algue survit et se développe avev une biomasse multipliée par 15 en neuf mois. L’algue a dû mettre au point des techniques pour séquestrer et inactiver ce polluant au niveau cellulaire. Cette première étude montre l’intérêt potentiel de cette espèce comme bioaccumulateur pour la dépollution des effluents domestiques par lagunage et comme témoine de la pollution.
Actions sur le document