Vectoplastic

Marine plastics as vectors of human pathogens

Coordination

Thierry Bouvier (DR CNRS, UMR MARBEC, Monptpellier), Ika Paul-Pont pour le LEMAR

Type de projet

National

Financement

ANR (CE34)

Durée du projet

Début du projet

01/07/2022

Fin du projet

31/12/2025

Liens

La présence massive de débris plastiques dans les océans constitue aujourd’hui une préoccupation écologique majeure. Une fois dans l’eau, les plastiques sont colonisés par des microorganismes qui forment un microbiome spécifique aux plastiques appelé plastisphère. Les bactéries pathogènes qui sont naturellement présentes dans l’eau, mais à des concentrations souvent très faibles, peuvent trouver une niche favorable à leur développement. Par exemple, des microorganismes pathogènes d’animaux marins (Tenacibaculum, Phormidium, Leptolyngby, Aeromonas), ou d’humains (Vibrio parahaemolyticus, Escherichia coli, Vibrio cholerae) ont été détectés enrichis sur des microplastiques flottants par rapport au milieu environnant. Une résistance aux antibiotiques a également été observée chez les membres bactériens au sein de la plastisphère, ce qui suscite des inquiétudes quant à la propagation de phénomène d’antibiorésistance via le transport de débris plastiques. L’objectif général du projet VECTOPLASTIC est de mettre en œuvre des approches in situ et ex situ dans un contexte « One Health » pour :

  1. estimer la variabilité de l’abondance des bactéries potentiellement pathogènes pour l’homme associées au plastique et de leurs gènes de virulence et de résistance ;
  2. suivre leur transfert et leur persistance dans des espèces économiquement importantes qui sont consommées par l’homme ;
  3. décrire les habitudes des consommateurs des espèces sélectionnées, et d’examiner s’ils sont conscients du risque associé aux plastiques ; et
  4. estimer un risque pour la population humaine afin de traduire tous les résultats en connaissances et recommandations pour les agences sanitaires.

Le projet se déroulera dans l’État insulaire de Madagascar, membre du groupe des « pays les moins avancés » établi par la CNUCED1. Madagascar est un site d’étude approprié pour explorer cette question car l’île se caractérise par une forte accumulation de plastique sur le littoral, une forte dépendance aux fruits de mer et à l’activité de pêche (poissons, concombres de mer, crevettes) et un faible taux d’accès à l’assainissement conduisant à des eaux côtières contaminées.

L'équipe

Collaborateurs