Laboratoire LEMAR – 2018
Grant Vandenberg
International
Gouvernement du Quebec, Ministère des relations internationales
Début du projet
01/05/2020
Fin du projet
01/04/2021
En Afrique, comme partout dans le monde, l’augmentation de la population dans les prochaines décennies mettra une pression importante sur la disponibilité des denrées alimentaires et sur les ressources agricoles déjà rares. Les difficultés liées à la limitation des terres arables, les changements climatiques et à la pénurie d’eau ont de profondes répercussions sur la production alimentaire. Ce que nous mangeons et comment nous le produisons doit être reconsidéré. En particulier, les ingrédients traditionnels pour l’alimentation animale, les céréales, les graines oléagineuses et la farine de poisson doivent être davantage rationalisés et étendus via le développement d’ingrédients alternatifs.
La production d’insectes à partir de matières organiques résiduelles putrescibles (fruits et légumes, grains et farines, viandes et poissons, etc.) pour combler les besoins des animaux d’élevage est une alternative qui convainc de plus en plus d’intervenants agro-alimentaires, producteurs, gouvernementaux et publics. Non seulement permettrait-elle de gérer le gaspillage alimentaire, d’éviter leur enfouissement et réduire les émissions de gaz à effets de serre, mais également de surcycler (i.e., rehausser la valeur) de nombreuses matières résiduelles organiques, en protéines et lipides de haute qualité pouvant être valorisés en production agricole. Nous proposons de caractériser les gisements de déchets organiques locaux (quantités dans le temps et profils nutritionnels, afin d’évaluer la faisabilité biologique/logistique de production de larves de mouches au Sénégal.
Pour cela, un travail de quantification des ces déchets sera réalisé dans un premier temps; une enquête mensuelle sera conduite chaque mois auprès des marchés de de fruits et légumes à Dakar afin de quantifier les déchets végétaux. Parallèlement, des échantillons de seront collectés périodiquement afin de déterminer la composition proximale de cette matière organique végétale. Cette activité permettra de mettre en évidence la qualité de cette ressource pour l’alimentation des larves de mouches soldats noirs. Avec cette matière organique collecté, des essais bio-transformation pilote sera mis en place au afin de valider et de montrer la faisabilité de l’élevage des larves de mouche avec un tel substrat.
L’objectif de ce projet est de produire des ingrédients de « bétail » éco-responsables via la bioconversion de déchets organiques avec des larves d’insectes. Nous caractérisons les gisements de déchets organiques végétales putrescibles afin d’évaluer la faisabilité de production de larves de mouche pour l’alimentation des poissons et des poulets au Sénégal. Un travail de quantification des ces déchets sera réalisé dans un premier temps. Dans un second temps le profil en composition proximale de ces déchets sera évaluée afin d’établir leur digestibilité par les larves de mouches soldat noir. Un essai de bio-transformation pilote sera mis en place au afin de valider et de montrer la faisabilité du bioprocédé. Une activité de vulgarisation de l’expérience Québécoise dans le domaine sera réalisée auprès des structures de recherches et développement, afin sensibiliser sur l’alternative qu’offre la bioconversion des déchets par les insectes.
Crédit photo : La voie agricole, Québec, Canada
Membres du Laboratoire
Collaborateurs
- Waly Ndiaye
- Marie-Hélène Deschamps
- Grant Vandenberg
- Hamet Diaw Diahdiou
- Fulgence Diédhiou
- Maurice Correa
- Université Laval, Canada
- Institut Sénégalais de recherches Agricoles / CRODT
- Universités du Sénégal
- CSRP (Commission Sous-Régionale des Pêches)