GenOrmeau

Développement d’une nouvelle méthode de sélection génétique pour la compétitivité de la filière Ormeaux d’élevage en France

Coordination

Sabine Roussel

Type de projet

Européen

Financement

FEAMP

Europe + France (MEEM)

Durée du projet

Début du projet

01/06/2016

Fin du projet

31/05/2019

Liens

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Depuis 2004, un travail d’innovation sur l’élevage d’ormeau a permis le lancement d’une nouvelle filière aquacole en France, notamment grâce à l’appui de programmes de recherche régionaux et européens. Néanmoins, l’ormeau s’est révélé être un animal délicat et sensible, compliqué et long à élever mais ce produit a néanmoins trouvé sa place sur le marché, à un prix très élevé. Ce projet arrive à un moment critique pour le développement et la pérennisation de filière en France. En effet, il faut entre 3 et 4 ans avant de pouvoir vendre un ormeau d’élevage de l’espèce Haliotis tuberculata, espèce endémique de l’Europe. La filière a du mal à se mettre en place à cause d’une rentabilité limitée liée cette durée d’élevage très long. Or au niveau mondial depuis maintenant 15 ans, plusieurs programmes de sélection s’appuyant sur la collaboration entre laboratoires de recherche et industrie ont été mis en place dans des pays producteurs d’ormeaux d’autres espèces en Australie ou en Afrique du Sud, leur faisant gagner plus 50% de vitesse de croissance. En France, les entreprises n’ont actuellement pas les outils permettant la mise en place d’un programme de sélection, comme cela a été réalisé pour d’autres espèces aquacoles ou chez les mammifères terrestres. Fort des expériences développées chez les autres espèces aquacoles, le projet GenOrmeau utilisera les nouveaux marqueurs génomiques de type SNP (Single Nucleotid Polymorphism) afin de développer une méthode de sélection génétique pour améliorer la compétitivité de la filière Ormeaux d’élevage en France. Les techniques et le mode de sélection mis en place seront compatibles avec des cahiers des charges d’élevage durable, comme l’élevage biologique. En effet, et selon la directive 90/220/CEE, la sélection génétique est exclue des technologies considérées comme manipulations génétiques. Pour atteindre cet objectif, quatre phases seront menées conjointement : 1- l’identification de caractères phénotypiques associés à la croissance et à la survie en élevage 2- l’étude de l’héritabilité des différents critères d’intérêt et de leurs corrélations génétiques 3- la mise en place une stratégie de sélection adaptée à la capacité technique et financière de la filière halioticole française (aspects pratiques, éthiques et financiers) en phase avec la taille de son marché et de son chiffre d’affaire. 4- la communication auprès de la filière halioticole, ostréicole et grand public. Plusieurs partenaires seront impliqués : une entreprise France Haliotis en collaboration avec d’autres PME, des chercheurs ayant une expertise dans le domaine de la génétique quantitative et en évaluation du stress des ormeaux (UBO et Ifremer, associés au sein de l’UMR LEMAR), ainsi que le SYSAAF, centre spécialisé dans le conseil et l’accompagnement technique de 42 entreprises de sélection avicoles et aquacoles françaises.

L'équipe

Collaborateurs

Sébastien LACHAMBRE (France Haliotis)

Sylvain HUCHETTE (France Haliotis)

Pierrick HAFFRAY (SYSAAF)

Florian ENEZ (SYSAAF)

Romain MORVEZEN (SYSAAF)

Karim RIGALMA (ESIAB)

Rob DAY (Université de Melbourne, Biosciences Department)

Ewan HARNEY (Ifremer)