Laboratoire LEMAR – 2018
Sabine Roussel
Européen
FEAMP
Début du projet
01/07/2020
Fin du projet
30/06/2023
L’ormeau est un gastéropode marin dont l’espèce européenne, Haliotis tuberculata, est naturellement présente depuis la Normandie jusqu’en Afrique du Nord. Les stocks d’ormeaux sauvages ont fortement diminué en France à la fin des années 90 suite aux mortalités massives dues à la bactérie pathogène Vibrio harveyi. Depuis, les populations sauvages ont du mal à se reconstituer. Le soutien de stock, qui consiste à augmenter ou maintenir les pêcheries de populations sauvages, et le repeuplement, qui consiste à réimplanter des juvéniles de manière à rétablir des stocks disparus, pourraient être des opportunités pour aider à développer l’activité de pêche autour de cette espèce emblématique des territoires breton et normand. Cependant, la technique d’implantation de l’ormeau dans le milieu naturel n’est actuellement pas maîtrisée en France. De plus, une mortalité très importante est souvent observée juste après l’implantation dans les pays réalisant le soutien de stock de l’ormeau depuis de nombreuses années (Japon, Australie, Afrique du Sud, …). Il est donc nécessaire de tester la faisabilité de ces techniques à une échelle expérimentale et semi-commerciale en partenariat avec les pêcheurs professionnels, et d’évaluer son intérêt économique avant de lancer un programme de plus grande envergure.
Le projet OURMEL a ainsi pour objectif de mettre au point des procédés innovants d’implantation de jeunes ormeaux produits en écloserie afin de soutenir les stocks existants dans des zones où les ormeaux sont encore présents dans le milieu naturel, et d’implanter des ormeaux dans des zones dépeuplées suite à des épisodes de mortalité. Le projet est construit autour de quatre axes :
1- Mieux comprendre la biologie et le mécanisme d’acclimatation de cette espèce à son environnement afin de réussir l’implantation et de réduire la mortalité post-transfert.
2- Minimiser l’impact du soutien de stock sur les populations sauvages existantes en vérifiant si les ormeaux implantés ne portent pas d’agents pathogènes et si la diversité génétique de ces juvéniles implantés ne risque pas d’altérer celle des populations sauvages.
3- Effectuer des essais d’implantation à échelle semi-commerciale, et évaluer l’intérêt économique de cette pratique
4- Communiquer sur le projet auprès des professionnels (pêcheurs professionnels) et du grand public (pêcheurs plaisanciers)
Quatre partenaires sont impliqués : des partenaires scientifiques avec l’Université de Bretagne Occidentale et l’Ifremer, le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins de Bretagne, ainsi qu’un centre technique régional, Synergie Mer et Littoral.
Collaborateurs
UBO : Elena Fily
SMEL : Olivier Basuyaux
CRPMEM : Julien Dubreuil et Jacques Doudet
Ifremer : Agnes Travers, Céline Garcia
AMURE : Anne Tricot
France Haliotis : Sylvain Huchette
Parc Naturel Marin d’Iroise : Patrick Pouline
Symel : Frederik Chevallier et Jean Girard
Univ. de Melbourne, Australie : Rob Day
CIBNOR, Mexique : Salvador Lluch-Cota et Tere Sicard