Laboratoire LEMAR – 2018
Eric FEUNTEUN / Patrice BREHMER
International
ARED et Europe
Début du projet
01/01/2020
Fin du projet
01/01/2022
Ce travail vise à développer une méthode d’évaluation des communautés de poissons pélagiques côtiers qui se veut innovante, universelle et donc applicable à différentes régions biogéographiques d’Europe et au-delà. La méthode sera développée sur le terrain en Bretagne en utilisant des équipements (e.g. hydroacoustique, chalut) dimensionnés pour les zones côtières et ultra-côtières (0-40 m). Ces méthodes seront éprouvées dans 3 sites pilotes répartis le long des côtes Bretonnes grâce à la mobilisation de la flotte scientifique côtières de l’UBO, de Roscoff (Sorbonne Université) et de la station marine de Dinard (MNHN). Enfin, au travers une coopération internationale, une importante base de données issue d’un projet européen sera utilisée pour valider des indicateurs de l’état des biocénoses pélagiques.
Ce travail s’articulera en trois volets : (i) la mise en place de descripteurs écosystémiques pertinents pour évaluer l’état écologique et suivre l’évolution de ces écosystèmes ; (ii) leur application au niveau régional dans le cadre du projet européen FEAMP (Fonds Européen pour les Affaires Maritimes et la Pêche) nommé ACaPELA pour « Méthodologie de surveillance hydroacoustique des poissons et céphalopodes côtiers » et de la directive européenne DCSMM (Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin ; Directive 2008/56/CE, 2008) ; (iii) la validation à plus large échelle de ces descripteurs écosystémiques grâce au jeu de données du projet PREFACE (Enhancing Prediction of Tropical Atlantic Climate and its Impacts ; Commission européenne FP7).
Le premier volet du travail doctoral portera sur la mise en place de descripteurs pertinents pour l’évaluation, la compréhension et le suivi des écosystèmes marins et plus largement aquatiques, en tenant compte de leurs liens avec l’environnement et les diverses pressions anthropiques. Les descripteurs seront particulièrement focalisés sur les petits poissons pélagiques ainsi que les couches diffusantes (Béhagle, 2015; Diogoul et al., 2020, 2019). Les poissons pélagiques côtiers sont une composante écosystémique mal connue bien qu’importante, notamment pour le Bretagne qui possède 1565 km de côtes et une importante activité économique associée. Les petits pélagiques jouent un rôle écologique majeur dans la structuration des écosystèmes (van der Oost et al., 2003) car incontournables pour les échelons trophiques supérieurs (e.g. oiseaux, mammifères). Les couches diffusantes (plancton) sont aussi indispensables en intègrant l’échelon trophique inférieur voire intermédiaire.
Le deuxième volet appliquera ces descripteurs au projet ACaPELA qui, dans le cadre de la DCSMM, « vise l’atteinte et/ou le maintien du bon état écologique des différents écosystèmes marins ». Ce projet a pour objectif de venir compléter les campagnes halieutiques actuelles grâce à un protocole et un matériel adapté au travail en faibles profondeurs avec des données acoustiques complétées par des données de pêche, de plongée et de systèmes optiques. Les descripteurs écosystémiques mis au point dans le premier volet permettront une analyse et un suivi de l’état des écosystèmes, en fonction de gradients d’environnement et de pression, même si le lien avec l’environnement sera principalement étudié dans le dernier volet.
Le dernier volet de thèse appliquera ces descripteurs au jeu de données de l’Océan l’Atlantique, zone qui a connu des changements climatiques persistants au cours du siècle dernier (Demarcq et al., 2018). Les pays africains bordant l’Atlantique dépendent fortement de l’océan pour le développement de la société, la pêche et le tourisme (Lancker et al., 2019). Les trois grands écosystèmes marins d’Afrique de l’Ouest sont pris en compte avec des données enregistrées sur 15 ans. Les descripteurs seront efficaces pour observer ces écosystèmes et comprendre leur évolution en lien avec l’environnement (changement climatique, surpêche, pollutions) et permettre la mise en place de surveillances et d’activités durables.
Collaborateurs
- UMS PatriNat (OFB, MNHN, CNRS).
- Station de biologie marine de Dinard (CRESCO : Centre de Recherche et d’Enseignement sur les Systèmes Côtiers).
- UMR Borea (MNHN, CNRS, UPMC, IRD, Université de Caen, UA).
- CSRP (Commission Sous-Régionale des Pêches) : Collaboration pour favoriser la coordination et la communication entre les différents instituts, de par son statut d’organisation intergouvernementale de coopération halieutique.
- IMR (Institute of Marine Research), Norvège : collaboration concernant la récupération des données acoustiques et des métadonnées associées des différentes campagnes. Cet institut était en charge de la coordination des campagnes.
- ISRA-CRODT (Institut Sénégalais de Recherche Agricole – Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye), Sénégal : collaboration pour l’expertise nécessaire à l’analyse des données acoustiques dans la zone. Travail important notamment avec le Dr Sarré (encadrement de thèse).
- IMROP (Institut mauritanien de recherche océanographique et des pêches), Mauritanie : Collaboration pour l’analyse et la bonne interprétation des résultats dans les eaux territoriales sous la responsabilité de l’institut et dont ils ont l’expertise et la connaissance.
- FD (Fisheries Department), Gambie : Collaboration pour l’analyse et la bonne interprétation des résultats dans les eaux territoriales sous la responsabilité de l’institut et dont ils ont l’expertise et la connaissance.
- CIPA (Centre d’investigation et d’application de la pêche), Guinée Bissau : Collaboration pour l’analyse et la bonne interprétation des résultats dans les eaux territoriales sous la responsabilité de l’institut et dont ils ont l’expertise et la connaissance.
- INRH (Institut National de la Recherche Halieutique), Maroc : Collaboration pour l’analyse et la bonne interprétation des résultats dans les eaux territoriales sous la responsabilité de l’institut et dont ils ont l’expertise et la connaissance.