
Copyright : Laboratoire LEMAR- 2018
Jordan Toullec
International
Isblue Emergence
Start Date
01/05/2025
End Date
30/04/2027
Le projet ECLiPse Arctique vise à comprendre l’influence des changements de régimes lumineux sur la capacité des microalgues polaires à séquestrer et exporter du CO2 fixé par la photosynthèse lors de la floraison printanière dans l’océan Arctique.
Depuis les dernières décennies, l’océan Arctique est affecté par le changement climatique, entraînant des modifications de la couverture de neige sur la glace de mer et de l’épaisseur de la glace de mer. Ces paramètres sont déterminant lors de la floraison printanière et des flux de carbone associés (agrégation, sédimentation et reminéralisation), ainsi que sur le réseau trophique qui en dépend (zooplancton et organismes benthique). Dans les écosystèmes polaires, les microalgues de glace (sympagiques) jouent un rôle déterminant dans la dynamique de production primaire, mais aussi dans la dynamique de formation d’agrégats qui contrôle le flux de sédimentation dans la colonne d’eau. La formation d’agrégats de phytoplancton est le moteur principal de la pompe biologique de carbone océanique (PBC). Sans la PBC, la concentration en CO2 atmosphérique serait deux fois plus importante qu’actuellement.
Le réchauffement climatique en réduisant de la couverture de neige et l’épaisseur de la glace au cours du printemps arctique (avril-May), pourrait correspondre à une situation plus proche du mois de juin en termes d’intensité lumineuse dans la glace de mer et en dans la colonne d’eau. L’amplification polaire du réchauffement global favoriserait ainsi une floraison phytoplanctonique dans la colonne d’eau, plus tôt dans l’année au détriment des algues de glace qui prolifèrent dans la glace de mer.
Problématique : Les changements de régime lumineux causé par la fonte précoce de la neige sur la glace va-t-il modifier la capacité du phytoplancton pélagique arctique à exporter du carbone grâce à l’agrégation et la sédimentation des cellules ? Quelles seraient les conséquences sur la qualité des flux d’export de carbone tels que la vitesse de sédimentation, la reminéralisation de la matière organique et la composition en acides gras ?