VALSARG : Etudes de valorisation comparative des espèces proliférantes du genre Sargassum de l'Océan Atlantique s'appuyant sur le modèle des algues brunes industriellement exploitées

Nolwenn KERGOSIEN

Valérie STIGER-POUVREAU

Jérémy BREBION, Solène CONNAN, Franck HENNEQUART

50% Bourse CIFRE – 50% ALGAIA au travers du projet SAVE-C

La prolifération de macroalgues et leur échouement est une préoccupation mondiale, qui cause de nombreux dommages écologiques, économiques et sanitaires. Parmi ces algues proliférantes, plusieurs espèces du genre Sargassum (Phaeophyceae, Fucales) sont responsables de nombreux échouements dans deux zones géographiques françaises de l’Océan Atlantique et menacent les écosystèmes côtiers. Une espèce tempérée, Sargassum muticum, prolifère sur le littoral français métropolitain en période estivale et deux espèces tropicales, Sargassum natans et Sargassum fluitans, dérivent et s’échouent sur les côtes antillaises françaises en période hivernale. Ces sargasses constituent une biomasse importante, mais irrégulière dans le temps, rendant problématique la mise en place d’une chaine de valeur viable. Elles constituent néanmoins une ressource conséquente pouvant intéresser divers secteurs industriels.

En partenariat avec la société ALGAIA, le projet de doctorat CIFRE VALSARG s’intéresse à la valorisation de cette ressource, en la comparant à trois autres espèces d’algues brunes communes sur le littoral français et déjà exploitées par la société ALGAIA, Ascophyllum nodosum, Laminaria digitata et Laminaria hyperborea. Plusieurs secteurs d’application sont ciblés. Le premier secteur est le domaine de l’agriculture, par la production d’extraits à propriété de biostimulation des plantes. Ces extraits auront à vocation d’augmenter la résistance des plantes aux stresses abiotiques, ainsi que de favoriser l’absorption et l’efficience des nutriments.  La deuxième voie de valorisation envisagée est celle de la modulation des flores bactériennes, activité qui peut s’appliquer à plusieurs secteurs, dont l’agriculture, la nutraceutique et la cosmétique, dépendant des souches étudiées. En effet, un déséquilibre du microbiome peut impacter non seulement le développement des végétaux, mais également le métabolisme et le bien-être des humains ou des animaux lorsque ce déséquilibre affecte les intestins ou la peau. Un extrait actif en modulation bactérienne permettrait de favoriser la croissance des bactéries bénéfiques et de limiter celle des bactéries pathogènes.

Le projet de doctorat se déroulera selon quatre étapes :

  1. Analyse et caractérisation biochimique des Sargasses proliférantes : comparaison intra-genre et intra-ordre
  2. Utilisation de procédés dits « verts » et comparaison avec des procédés conventionnels industriels
  3. Isolement et formulation de biostimulants
  4. Etude du potentiel des fractions algales isolées comme agents de modulation des populations bactériennes

2024

Panorama