Copyright : Laboratoire LEMAR- 2018
Coline CAILLON
Fabrice PERNET
Elodie FLEURY et Charlotte CORPOREAU
ARED Région Bretagne 61% - Ifremer 39%
Depuis la Révolution Industrielle, les influences anthropiques sur la biosphère provoquent de plus en plus de changements globaux. Au niveau des océans, on observe l’élévation de la température, l’acidification de l’océan, la désoxygénation, l’augmentation des évènements extrêmes (vague de chaleur, tempête). La particularité étant que ces changements interviennent simultanément.
Mon modèle d’étude est l’huître creuse Crassostrea gigas. Il s’agit d’une espèce clé dans les écosystèmes côtiers en raison des nombreux services écosystémiques qu’elle fournit (formation de récifs, contrôle des blooms phytoplanctoniques, contribution au couplage bentho-pélagique). C’est aussi une espèce intertidale, on la retrouve naturellement dans la zone de balancement des marées.
La zone intertidale est intéressante car elle est physiquement exigeante pour les organismes qui s’y trouvent : il y a de grandes variations journalières des conditions physico-chimiques, les vagues, une émersion plus ou moins longue, la prédation et la compétition pour l’espace. Leurs conditions d’existence pourraient donc devenir encore plus extrêmes à cause des changements globaux.
Je souhaite remettre l’huître dans un mode de vie réaliste, notamment en considérant la marée, pour étudier les effets de plusieurs stress environnementaux. Je réalise des expériences en milieu contrôlé où je regarde en interaction les effets de pH, de température et d’apports nutritifs sur le métabolisme de l’huître. L’objectif de ma thèse est d’évaluer les réponses de cet organisme modèle face au changement global, en caractérisant les processus physiologiques et les trade-offs mis en place face à de multiples altérations de l’environnement.
2023
Panorama