objectifs
L'état de santé des milieux peut être évalué par des outils écologiques (état des populations et des communautés) mais les causes des dysfonctionnements sont nécessairement diagnostiquées à l’échelle de l'individu, par la mise en œuvre d'une évaluation des fonctions vitales, relevant de disciplines complémentaires: l'écophysiologie et l'écotoxicologie.
Les enjeux des recherches se déclinent à deux échelles de temps:
- à court terme, il s'agit de décrypter les réponses des organismes aux variations de leur environnement, réponses caractérisées chez la plupart des invertébrés par une forte saisonnalité
- à long terme, il faudra établir des scénarios possibles pour le devenir des populations structurantes dans les écosystèmes en évolution accélérée par le changement global
La démarche du projet, associant expérimentation et observation in situ, sur une échelle géographique exceptionnelle, de l’Arctique Canadien aux mers australes (Archipel des Kerguelen) repose sur plusieurs actions complémentaires décomposées en 6 tâches de recherche:
- mieux connaître la sensibilité (tâche 2 et 4) de deux espèces modèles de mollusques bivalves (moule marine et moule d’eau douce), et donc leur vulnérabilité, aux facteurs de perturbation ciblés, à savoir conjonction d'une contamination chronique et d'une hausse des températures, en quantifiant des signaux mesurables au niveau individuel (marqueurs moléculaires et physiologiques)
- sélectionner les réponses biologiques les plus adaptées à la caractérisation de l’état de santé des populations à risque et son évolution temporelle probable, à partir d'observations sur des sites-ateliers (tâche 6). Cette sélection devra aboutir à proposer une « boîte à outils » validée et donc applicable à ce type de milieu et à des modèles biologiques -ou espèces sentinelles - pertinents (tâche 7)