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Etude globale

Les réseaux d'hydrophones autonomes permettent de détecter et de localiser avec précision (mieux que 2 km pour les séismes à l'intérieur d'un réseau) les très nombreux séismes de faible magnitude (M>2.5) qui se produisent dans ces domaines, en particulier à l'axe des dorsales actives et dans les régions intra-plaques. Cette activité est l'une des manifestations remarquables des processus tectoniques (écouter), magmatiques (écouter) et hydrothermaux actifs dans ces régions, mais n'est qu'imparfaitement observée par les réseaux d'observation actuellement mis en œuvre:

  • en effet, les réseaux sismologiques terrestres sont généralement trop éloignés de ces régions, dans lesquelles se produisent de nombreux séismes de faible magnitude. Les réseaux terrestres ne permettent que de détecter entre 30 et 50 fois moins de séismes que les réseaux d'hydrophones autonomes (figure 1) et n'autorisent que des localisations relativement imprécises des épicentres.

 

 

Figure 1 : les points noirs indiquent les épicentres des 2950 séismes localisés par les réseaux d'hydrophones autonomes SIRENA (S1 à S6) et Sud-Açores (sites SA-x) entre juin 2002 et septembre 2003. A titre de comparaison, les triangles blancs indiquent les épicentres des séismes localisés par les réseaux sismologiques terrestres pendant la même période.

  • les réseaux d'hydrophones sont également complémentaires des réseaux d'instruments fond de mer: si ces derniers sont bien adaptés aux études de détail de chantiers d'extension géographique restreinte, la forte atténuation des ondes sismiques dans la croûte limite rapidement leur utilisation pour des études régionales.
  • la géométrie des réseaux situés au voisinage des zones de subduction est loin d'être parfaite, puisqu'elle ne couvre que la moitié des azimuts (des épicentres vers les îles). Cette limitation, si elle n'est pas pénalisante pour les plus gros séismes, qui sont enregistrés et localisés par les stations à terre distantes, peut devenir gênante pour l'étude des répliques de faible magnitude. Pourtant, l'étude de ces répliques est essentielle pour comprendre les mécanismes à l'origine de ces séismes, qui peuvent causer des tsunamis destructeurs.
  • enfin, les réseaux d'hydrophones autonomes peuvent être utilisés pour suivre les migrations de populations de grands cétacés (écouter, autre exemple, NB: dans ces échantillons sonores, les fréquences naturelles, trop basses pour être perçues par l'oreille humaine, ont été multipliées par 10). Dans l'océan Austral, par exemple, les variations de ces migrations seraient reliées aux grands changements climatiques en cours
  • les hydrophones enregistrent aussi les bruits d'origine humaine, comme les bateaux (écouter) ou les tirs de prospection sismique lointains (écouter), mais pour nous, ces bruits ne sont que des parasites gênants...
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