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Auris Maris

 

L’idée de marier les arts et les sciences n’est pas nouvelle, mais jusqu’à récemment, cette dernière n’a jamais été clairement formalisée. En effet, depuis 2007, des projets isolés associant des artistes photographes, musiciens, peintres, chorégraphes, écriture vidéo sur différents thèmes ont vu le jour à l'IUEM (BB-Polar, Continuum terre-mer, ID-îles, Biologie-danse, ARTISTICC…). Au sein de la plateforme Périscope, l’idée de petits déjeuners "Art et Science" a émergé en 2011, et un groupe d’une quinzaine de personnes, mêlant chercheurs et artistes de différentes disciplines (théâtre, photo, musique, arts plastiques…), se sont retrouvés régulièrement pour échanger sur des questions communes aux recherches artistiques et scientifiques.

Dans ce contexte, est né en 2013, le projet « Auris Maris, une oreille de mer à l’écoute du changement climatique ». Ce projet soutenu financièrement par le LabexMER, dans le cadre du développement de la démarche Arts & Sciences au sein de l’IUEM, réunit au sein du collectif « Ab-alone », une artiste plasticienne, Anne Le Mée, un artiste plasticien sonore, Hughes Germain, un anthropologue, Fabien Riera, un explorateur audiovisuel, Philippe Arson, un chorégraphe, Mic Guillaumes et une biologiste, Christine Paillard.

Partant du principe fondateur d’une rencontre égalitaire entre les acteurs de plusieurs disciplines d’arts (plastiques, sonore, visuel, corporel) et de sciences (de la nature et de la société), le collectif cherche à explorer et expérimenter les dynamiques de la création transdisciplinaire. Son enjeu est, par la découverte et l’absorption mutuelle des univers mentaux, sensibles et temporels d’aboutir à une poïétique véritable qui ne soit ni propre à soi, ni fondamentalement étrangère. La démarche réside aussi dans l’engagement des parcours individuels et collectifs au risque de mettre en péril les identités personnelles et professionnelles tout en demandant d’en affirmer ce qui en constitue le fondement original.

Cette démarche holistique qui engage chacun par une immersion perceptive et intellectuelle a, en miroir, pour but d’inviter le visiteur/spectateur à être lui aussi, acteur conscient de sa propre découverte du monde et de la construction de son savoir. Car la compréhension de la complexité passe, selon le collectif, par l’expérience conjointe du sensible et du rationnel.

Ainsi au niveau plastique, le collectif ne cherche pas à présenter un objet fini, mais avant tout à témoigner d’un processus de convergence. Sa mise en évidence, si elle est inévitablement scénarisée à travers une proposition de « résidence en direct » qui aura lieu du 26 au 28 avril 2017 au PNBI, a pour but de suggérer au spectateur‐acteur que toute forme de savoir est ontologiquement une construction collective épurée à laquelle il prend part, un produit de négociations continuelles face l’incertitude organique d’un réel perçu, de prime abord, comme externe et immanent.

 

Inauguration de la résidence, le 26 avril 2017, à partir de 16 h 30 au Pôle Numérique Brest Iroise.

 

La résidence est ouverte au public chaque après-midi de 12 h 30 à 19 h 00

Pôle Numérique Brest Iroise, espace de Co-working

305 avenue Alexis de Rochon, Plouzané