Archive d’étiquettes pour : acoustique passive

ARCTIC BLUES, une exposition

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De retour de missions en Antarctique, des biologistes brestois se posaient la question : comment parvenir à raconter ses émotions devant la beauté des pôles et la certitude de la catastrophe, dans un contexte de recherche scientifique ?

Ils proposent en 2013 d’associer des artistes de tous horizons à leurs expéditions polaires. Durant sept années, artistes et scientifiques ont partagé des missions en milieux arctiques et subarctiques. Ce groupe hétéroclite a donc vécu sur le même terrain entre recherches, hésitations, échecs et découvertes.

L’exposition ARCTIC BLUES restitue la richesse de ce dialogue. Photographie, vidéo, installation, écriture, création sonore, musique et fresque scientifique se répondent ou se heurtent pour créer un objet singulier : quelque chose comme une tentative d’amalgame de l’art et de la science où les deux se révèlent, avec des couleurs nouvelles, complémentaires et imprévisibles. L’exposition met en avant les doutes partagés et la richesse des expériences vécues lors d’allers-retours entre la rade de Brest et les pôles. Le passant découvrira une petite partie de l’Océan ainsi que l’une des facettes de l’océanographie actuelle développée à Brest depuis cinquante ans. ARCTIC BLUES témoigne qu’à la pointe de la Bretagne, des rencontres improbables et des curiosités affirmées permettent l’émergence d’idées et de regards neufs.
Ce parcours d’exposition restitue au public sept années de recherche et de résidences entre artistes et scientifiques au sein du Laboratoire international associé BeBEST issu d’une collaboration entre le laboratoire LEMAR (CNRS/Ifremer/ IRD/UBO) et l’ISMER en collaboration avec le Muséum National d’Histoire naturelle.

Commissariat général et coordination : Emmanuelle Hascoët, Fovearts
Scénographie : Les ManufActeurs
Graphisme : Nathalie Bihan
Réalisation des projections : Olivier Koechlin

Une exposition présentée par FOVEARTS et le LIA BeBEST du LEMAR, en collaboration avec les Ateliers des Capucins, La Médiathèque François Mitterrand – Les Capucins, Brest métropole, La Carène
En partenariat avec Le CNRS, Le Museum d’histoire naturelle, Passerelle-centre d’art contemporain, l’UBO, le LEMAR
Avec le soutien de Océanopolis, Ailes Marines, Suravenir/ARKEA, Pix in the City, TBM

INFORMATIONS PRATIQUES :

Médiathèque François Mitterrand, Les Capucins
« Avant la débacle »
Accès par la Place des Machines
Horaires : 10h – 19h tous les jours

Passage des Arpètes, Ateliers des Capucins
« Amundsen leg 3 2014 »
« Falling Sun »
Horaires : 10h – 20h tous les jours

« Pénélope des glaces »
« Nous sommes »
SONARS
Fresque scientifique
Horaires : 10h – 00h tous les jours sauf fermeture 01h les vendredi, samedi et veille de jour fériés

Passerelle – Centre d’art contemporain
« The Noisy world » de Vincent Malassis
Du 08 juin au 31 août 2019
41 rue Charles Berthelot
Horaires : Ouvert le mardi de 14h à 20h et du mercredi au samedi de 14h à 18h30. Fermé les dimanches, lundis et jours fériés.

Voir aussi sur le site de FOVEARTS.

Sound characterization of the European lobster Homarus gammarus in tanks

dessin-plongeur

Youenn Jézéquel, Julien Bonnel, Jennifer Coston-Guarini, Jean-Marc Guarini, Laurent Chauvaud

 

ABSTRACT

Experiments in marine behavioural ecology rely heavily on observations made in tanks. However, when studying acoustic behaviours of marine animals in confined volumes, the effects of  reverberation must be characterized, something that has been overlooked in parts of the marine ecology literature. In this study, we characterized reverberation in tanks using an artificial sound source and examined the implications for bioacoustic studies using sounds emitted by the European lobster Homarus gammarus during feeding and in response to stress. Broadband and transient sounds commonly produced by crustaceans were severely impacted by reverberation such that their spectral characteristics and pulse width durations could not be assessed. In contrast, lowfrequency sounds could be characterized in tanks, but not their source level. Based on these observations, we describe a simple methodology to identify which sound characteristics can be measured in tanks. When feeding, the lobsters produced broadband and transient sounds called ‘rattles’, similar to sounds reported for tropical spiny lobsters Palinurus longipes and P. argus.  When stressed, H. gammarus vibrated its carapace, producing a low-frequency sound analogous to the ‘buzzing’ sound of the American lobster H. americanus. The potential role of species-specific sound is discussed; however, although our observations represent the first bioacoustic characterization of H. gammarus, additional behavioural studies are necessary to understand their ecological meaning.

Lire  l’article en PDF

References

Jézéquel Y, Bonnel J, Coston-Guarini J, Guarini JM, Chauvaud L (2018) Sound characterization of the European lobster Homarus gammarus in tanks. Aquat Biol 27:13-23. https://doi.org/10.3354/ab00692

Écologie acoustique

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Les acoustiques passive et active contribuent chacune, au travers de méthodologies différentes mais toutes non intrusives et non destructives, au développement d’une écologie acoustique. A l’échelle des écosystèmes aquatiques, l’acoustique active (sondeur, sonar) permet la description du « paysage biotique », à hautes résolutions spatiale et temporelle, fournissant la distribution et la densité du necton, micronecton et zooplancton présents entre la surface et le fond de la mer ; des fronts tels que la thermocline ou l’oxycline, sont également détectables. Ainsi des relations trophiques ou des interactions physique/biologie peuvent être mises en évidence. La clarification de ces dernières reste toutefois un sujet complexe. Par ailleurs pour les échelons trophiques intermédiaires, les estimations de biomasses, essentielles pour de nombreuses recherches (environnement trophique des prédateurs, hot-spots à préserver, contribution des migrations nycthémérales aux flux de carbone, amélioration des modèles biogéochimiques ou écosystémiques), nécessitent la reconnaissance des organismes (gélatineux, crustacés, poissons mésopélagiques), ce qui reste un véritable défi. L’acoustique passive écoute et étudie les sons provenant de l’anthropophonie (bateaux, battages, pêches,…), de la géophonie (pluie, vagues,…) et de la biophonie. Chez les invertébrés, l’acoustique passive est utilisée dans un large panel d’applications, passant par la détection et l’identification d’espèces cryptiques ou en danger d’extinction, l’estimation de densité de populations, la localisation d’individus, le suivi des rythmes d’activités et de la période de reproduction. L’acoustique passive doit pouvoir, dans un avenir proche, proposer de nouveaux outils d’évaluation de la santé des écosystèmes marins en associant biologie, écologie, traitement du signal et intelligence artificielle.