Bio-économie et gestion de la pêcherie des petits pélagiques. Cas de l'Atlantique Centre Marocain

La présente étude a pour objectif de comprendre, analyser et formuler des recommandations de gestion pour la pêcherie des petits pélagiques en Atlantique centre marocain. Pour ce faire, le travail consistera, dans un premier temps à un examen descriptif de la pêcherie, puis à une étude combinée de deux types d'analyses : L'analyse technico-économique et financière a montré que les dépenses totales d'un senneur côtier se composent, d'une part, de frais communs à la charge de l'armateur et les membres de l'équipage, dont 43 pour cent des taxes et prélèvements et 57 pour cent des coûts d'exploitation, et d'autre part, de coûts supportés uniquement par l'armateur, dont les coûts annuels variables représentent 27 pour cent et les coûts annuels fixes 73 pour cent. Ces derniers ne sont prélevés qu'après avoir enlevé les frais communs et les frais d'équipage. L'analyse de la rentabilité montre que les performances économiques des senneurs sont influencées par la taille du navire, le coût du carburant, la composition spécifique des captures et leurs prix de vente. Le taux de rentabilité moyen a été estimé à 8 pour cent. L'analyse bio-économique, en se basant sur le modèle MEFISTO, a montré clairement que l'effort de pêche recommandé, pour répondre aux objectifs du plan d'aménagement de la pêcherie sardinière, devrait se situer entre 170 et 180 jours par an. Ce qui correspond à une diminution moyenne de 10 pour cent par rapport à l'effort total observé actuellement. Ces propositions sembleraient être les meilleures à appliquer sans porter préjudice ni à la biomasse ni à l'activité de pêche proprement dite. De même, les analyses ont montré que pour maintenir des niveaux de profits soutenables et pour préserver les investissements dans la pêcherie sardinière, l'intervention des pouvoirs publics est vivement souhaitée si les prix du carburant augmentent plus qu'aux seuils observés actuellement