M. Boumhras (2008)
Évaluation de la toxicite des moules (mytilus galloprovencialis) issues de Jorf Lasfar (JL) et Oualidia (OL) sur la moelle osseuse chez le rat
Master thesis, Université Hassan 1er, Faculté des Sciences et Techniques de Settat, Settat, Morocco.
Ces dernières années le littoral subit l'influence d'une pression démographique croissante et d'une concentration industrielle importante. La région de Jorf Lasfar abritant une industrie de traitement de minerais des phosphates (figure 1) qui contiennent des métaux toxiques (Al, Cd, Cr, Cu, Hg, Pb etc...) connus par leurs effets néfastes, notamment mutagènes, cancérigènes, génotoxiques et cytotoxiques (Arisa et Wiliams 1996 ; Bernier et al., 1995). Ces polluants divers sont rejetés directement dans la mer et sans aucun traitement préalable, ils peuvent induire à une eutrophisation de l'environnement marin et favoriser les croissances des microalgues productrices de toxines marines. L'ensemble des éléments toxiques, notamment les métaux et les toxines marines peut avoir un impact sur la faune marine et provoquer des effets toxiques. Par l'effet du courent du nord vers le sud (figure 1), ces polluants rejetés dans le site JL peuvent être entraînés et contaminer d'autre région comme celle d'Oualidia (OL) (figure 1), zone touristique, maraîcher et d'ostréiculture connue à l'échelle nationale et internationale. Ces déchets nocifs rejetés dans la mer peuvent être concentrés par les animaux filtreurs et plus particulièrement par les moules (Mytilus galloprovincial is). Plusieurs épisodes d'intoxication voir même des décès qui ont été déjà observées suite à la consommation de fruits de mer en 1971 à Casablanca, Safi, Mohammedia, Rabat, etc. (Taber, 1986), en 1975 à Casablanca, Safi et Kenitra, en 1982 à Agadir (51 cas d'intoxication et deux décès) (Bourhili, 1984), puis récemment, plusieurs intoxications ont entraîné 23 hospitalisations et quatre décès (Tagmouti, et al., 2000).
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