Eugénie Cazaux (LETG), lauréate du prix de thèse CCR Cat Nat 2023

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Depuis plus de 10 ans, se tient au mois de juin la Journée CCR CAT (Caisse Centrale de Réassurance), un rendez-vous du marché français reconnu par les assureurs et la communauté scientifique comme un lieu d’échanges riches sur la connaissance des risques catastrophiques et de leurs conséquences. La 14ème édition de cette journée a eu lieu le mercredi 14 juin 2023, durant laquelle le Prix CCR Cat Nat (catastrophes naturelles) a été remis.

Non seulement elle a fait le buzz sur les médias, mais en plus de cela, Eugénie Cazaux remporte le Prix grâce à sa thèse intitulée : « La prise en compte des risques côtiers par les marchés fonciers et immobiliers du littoral français métropolitain : ambivalence de la mer et tentatives de régulation publique du « désir de rivage » à l’aube du changement climatique » et réalisée au sein du LETG Brest. Un grand bravo à elle !

Eugénie Cazaux a réalisé son doctorat en Géographie au LETG Brest et elle est actuellement en postdoc en tant que coordinatrice du projet de recherche ARICO (Adaptation aux RIsques CÔtiers). Ses travaux de thèse portaient sur l’éventuelle influence des risques côtiers (submersions marines / recul du trait de côte) sur les prix du foncier et de l’immobilier, au regard de l’attractivité côtière et du contexte de changement climatique qui concernent les territoires littoraux. Elle a débuté son doctorat en décembre 2017 et a réalisé sa soutenance de thèse le 14 octobre 2022. Retrouvez son portrait dans les actualités du site de l’IUEM.

Lancé en 2015, le Prix CCR Cat Nat récompense une thèse de doctorat portant sur la connaissance des catastrophes naturelles et de son application aux métiers de l’assurance et de la prévention des risques. Ce travail de recherche innovant, approfondi et original, permet de mieux appréhender les aspects théoriques et les enjeux pratiques du sujet traité. L’objectif est d’encourager la recherche dans ces domaines, afin de favoriser la compréhension de ceux-ci.

Ce Prix est ouvert au niveau européen et récompense un lauréat désigné par un jury composé d’universitaires, d’experts du secteur de la recherche et de l’assurance et de représentants de la CCR.

Cette année, le jury n’a pu départager les deux candidats qui ont remporté le Prix. Eugénie est donc lauréate ex æquo avec Thomas Candela,  pour sa thèse intitulée « Optimisations cartographiques pour la gestion des crises et des risques majeurs : le cas de la cartographie rapide des dommages post-catastrophes », réalisée au sein du LAGAM (Laboratoire de Géographie et d’Aménagement de Montpellier).

Ils sont à présent gratifiés d’une récompense de 5 000 euros, ainsi que d’une mise en avant de leurs travaux auprès du grand public et des experts via le site de la CCR. Félicitations à eux deux !

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Arnaud Caillou
Cédric Peinturier

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Eugénie Cazaux / UBO

L’IUEM aux European Maritime Days (EMD) les 24 et 25 mai 2023

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Créés en 2008, les European Maritime Days (EMD) permettent de réunir les acteurs de la communauté maritime européenne pour échanger et définir des actions communes dans le domaine des affaires maritimes et de l’économie bleue durable. Depuis leur création, les EMD ont permis de mettre en place de nombreux projets de partenariat et de coopération entre les parties prenantes et de contribuer à faire de la gestion durable des ressources océaniques une priorité de l’Union européenne.

L’édition 2023 s’est tenue pour la première fois en France, à Brest, organisée par la Commission européenne, la ville de Brest, la région Bretagne, le département du Finistère et le Secrétariat général de la mer. Pendant deux jours, des sessions thématiques, des ateliers et des tables rondes ont été proposés.

De nombreux workshops étaient organisés. Vianney Pichereau, Vice-Président mer UBO et Professeur au LEMAR, a participé au workshop 8 « Reaching sustainable ocean: role of ocean literacy in linking science with blue sectors, education and society » le mercredi 24 mai 2023 après-midi.

Par ailleurs, l’IUEM partageait un stand avec l’UBO, ISblue et SEA-EU. Un écran interactif avec 4 entrées possibles, dont l’exposition Rhizaria, était à disposition du public qui pouvait naviguer aisément sur ce bel outil dont les animations sont réalisées par Sébastien Hervé en collaboration avec des scientifiques de l’Institut. Cette exposition de micro-organismes marins était placée à proximité de l’entrée principale si bien que tous les participants pouvaient l’admirer en arrivant ou en quittant le parc des expositions.

Les replays, diapositives des intervenants des workshops et les photos prises durant l’événement sont disponibles ici, dans les rubriques Agenda et Photos dans la barre d’outils supérieure.

 

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Énora Le Mée / UBO

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Cécile Nassalang / CNRS

Laurence David, cartographe ingénieure d’études CNRS au LETG

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Laurence David, cartographe ingénieure d’études CNRS au LETG

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai fait des études de géographie à Brest avec une fin de cursus à Rennes en DESS aménagement et collectivités locales. Ensuite, j’ai créé un bureau d’études en cartographie et aménagement ; j’ai exercé mon activité en tant que profession libérale pendant 9 ans. Je travaillais surtout pour des architectes et des services d’urbanisme. Par exemple, je récupérais des plans de géomètres et j’en faisais des cartes pour les profanes, ce qui leur permettaient de communiquer plus facilement sur leurs programmes d’aménagement. J’ai aussi travaillé sur les notions de paysages dans les documents d’urbanisme ou encore réalisé des études socioéconomiques dans le cadre de Natura 2000.

Au bout de 9 ans, je démarchais beaucoup moins de clients, j’avais un peu fait le tour de la question et avais envie de travailler davantage en équipe. J’ai appris qu’il y avait un poste de remplacement ouvert au CNRS suite à un départ à la retraite et j’ai ainsi été recrutée en décembre 2008.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Le poste était au LETG qui fait partie de l’IUEM. C’était une affectation naturelle puisqu’il s’agit d’un laboratoire de géographie, c’était donc l’unité de recherche brestoise qui pouvait m’accueillir, en cohérence avec mes études. Le LETG est un super laboratoire où nous avons un collectif qui travaille bien ensemble et il est chouette d’y exercer son activité.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Mon métier consiste à créer des cartes. Cartes plutôt d’édition pour des articles scientifiques, des rapports, ou pour des supports de communications (présentations, conférences…). Mais également des cartes interactives grâce au web. Il y a aussi tout le volet géomatique lié à l’analyse spatiale, le traitement des images, les bases de données. Cela a aussi beaucoup à voir avec la médiation scientifique car au-delà de la carte j’imagine des supports, des visuels qui vont permettre de diffuser des résultats et pas uniquement entre scientifiques. Nous sommes beaucoup en relation avec la société civile, des élus et des professionnels de différentes filières. L’idée est de toujours trouver les représentations qui vont faire passer les connaissances produites par le collectif de recherche.

Je travaille avec des outils tels que les SIG (Systèmes d’information géographiques) et les catalogues de données institutionnels (Shom, IGN). J’utilise notre infrastructure de données géographiques Indigéo pour la publication des données produites. Puis une fois que ces cartes sont diffusées, je les mets en scène dans des applications web (outils de narration cartographique en ligne).

Dans ce métier, nous sommes en transversalité par rapport aux thématiques car nous apportons un soutien technique ou méthodologique. En tant qu’ingénieure d’études, je ne suis pas inféodée à un sujet. C’est la variété qui me plaît. Ainsi, je travaille sur la géomorphologie littorale, les risques côtiers, les inventaires des ouvrages côtiers, pour les plans opérationnels pour les pollutions marines ou encore l’adaptation de la vigne au changement climatique… On peut dire que je travaille du grain de sable au grain de raisin.

Nous sommes une unité mixte de recherche multisites et depuis l’an dernier, je pilote le réseau RASTeR qui regroupe les ingénieurs titulaires et contractuels de l’unité. L’idée est de faire du lien entre les sites et d’animer des ateliers transversaux sur des outils, des méthodologies… ateliers auxquels des collègues de l’IUEM ont déjà participé.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Je suis la reine des gamelles !

Il y a quelques années, 3 jours avant de partir en mission à la Réunion avec Iwan Le Berre, je me suis pris les pieds dans le cordon d’alimentation de son ordinateur en sortant de mon bureau. Je me suis cassée une côte mais je suis quand même partie, cela faisait 6 mois qu’on préparait la mission.

Lors de celle-ci, nous sommes allés au Piton de la Fournaise et j’avoue que j’avais un peu de mal à respirer. Je me suis emmêlée les pieds et je suis tombée en gravissant le volcan. La fin de la ballade a été un peu laborieuse mais cela valait le coup car le point de vue au sommet est magnifique.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

En général, ce que je préfère, ce sont les missions à l’international car elles me permettent de découvrir d’autres pays et d’autres cultures.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

Je suis bénévole dans une association caritative. J’aime coudre mais aussi réaliser des expériences végétales dans mon jardin. Je fais pousser des ananas, des fruits de la passion et même des avocats !

As-tu une devise ?

« La vie est trop courte pour s’habiller triste ».

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J. Le Floch

Manuelle Philippe / UBO

Iwan Le Berre / UBO

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Laurence David / CNRS

🌼 Printemps de la donnée 2023

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C’est la seconde édition du « printemps de la donnée ».

Pendant un mois, du 22 mai au 20 juin 2023, diverses manifestations locales autour de la donnée sont mises en valeur ici.

Plusieurs organismes (INRAE, Universités, PNDB…) mettent leurs forces en commun et proposent des actions (évéements, retours d’expériences croisés, cas d’usages…) autour de la donnée dans toute la France, mais aussi en ligne.

Retrouvez la programmation complète.

La gestion et la réutilisation des données, les principes FAIR, l’intelligence artificielle ou les données issues des sciences participatives : autant de sujets qui pourront être abordés !

À l’IUEM, Pauline Chauvet, chargée du plan de gestion de données de l’Institut, est là pour répondre à vos questions.

Vous ne savez pas comment diffuser vos jeux de données ? Vous avez besoin d’un coup de main avec votre plan de gestion de donnée ? Passez donc en D020 !

Éric Cornil, responsable de la scolarité des Masters à l’UAR

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai passé 21 ans dans la Marine Nationale de septembre 1977 à fin août 1998. J’avais la spécialité de mécanicien, acquise à l’issue de mon passage à l’École de Maistrance Machines à Saint-Mandrier, près de Toulon, durant lequel j’ai obtenu mon baccalauréat (série E, pour les anciens…), puis des formations pointues. J’ai servi au sein des Forces Sous-Marines pendant 15 ans, au cours desquels je me suis spécialisé dans le nucléaire et ai navigué sur sous-marin nucléaire lanceur d’engin (SNLE).

J’ai intégré la fonction publique le 1er septembre 1998 après mon examen des emplois réservés, et j’ai été affecté au collège Roz Avel à Guerlesquin, pendant deux ans puis ai demandé ma mutation à Brest pour rapprochement de conjoint.

Je suis arrivé à l’UBO le 1er septembre 2000 et le 4 septembre à l’IUEM.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Lorsque je suis arrivé à l’UBO, il y avait deux affectations possibles, la DRH de l’UBO m’a finalement envoyé à l’IUEM. Excellent choix de la DRH car la mer est un milieu que je connais bien, je sais ce que c’est de naviguer, je mesure les contraintes que cela implique, mais aussi les satisfactions qu’on en tire…

Que fais-tu à l’IUEM ?

En tant que responsable de scolarité des Masters en collaboration avec Lionel Le Pape, notre mission est la gestion des étudiants, de la candidature à la délivrance du diplôme, notamment à l’aide d’outils tels qu’Apogée ou des plateformes de candidature, comme Études en France pour les étudiants internationaux. Nous sommes aussi en charge de la gestion des salles de cours pour tous les bâtiments, y compris le PNBI. Nous avons également des fonctions de gestion financière des ressources des Masters (commandes, missions).

Je suis correspondant informatique pour l’UAR. Je suis sollicité pour essayer de résoudre des problèmes informatiques mineurs et réoriente les agents vers le Service informatique mutualisé de l’IUEM (SIMI) si nécessaire.

Pendant des années, j’étais chargé de la mise en œuvre des systèmes de visioconférences, service qui est désormais pris en charge par Katell Geffroy.

De manière plus générale, mon « ancienneté » fait que l’on me sollicite pour des choses qui n’ont rien à voir avec la scolarité, mais pour lesquelles on essaie toujours de trouver une solution (parfois, il n’y en a pas…).

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Le principal intérêt de cette fonction est le contact avec les étudiants. Je me souviens d’une fois où un docteur en géographie, d’origine gabonaise, a insisté pour que nous photographiions la remise de son diplôme, le tout dans une ambiance parfaitement détendue. Il se trouve d’ailleurs que ce docteur avait, durant sa thèse, exercé les fonctions annexes de « videur », histoire d’améliorer un peu sa situation matérielle, ce que nous avait révélé une étudiante qui se trouvait à la scolarité pour s’inscrire en même temps que lui, et l’avait regardé médusée…

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

J’en ai plusieurs, mais un de ceux qui m’ont marqué a été la visite du Marion Dufresne à l’initiative de Jean Francheteau, alors directeur de l’école doctorale, qui m’a permis de découvrir ce que pouvait signifier la navigation scientifique. Et aussi l’inauguration de l’Albert Lucas.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

J’aime le cinéma, regarder le sport en général et je pratique le karaté, dans un excellent club brestois. Je suis aussi l’évolution des nouvelles technologies (mais ne suis pas trop « geek »…).

As-tu une devise ?

Pas vraiment, j’ai juste des principes auxquels je m’efforce de me tenir. Sinon l’euro, mais je ne sais pas si ça compte…

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G. Cornil

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Éric Cornil / UBO

 

Sicile : une faille sous haute surveillance | Reportage CNRS

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Une mission océanographique, Focus X3, s’est déroulée du 17 au 27 février 2023 en Sicile à quelques encablures de la ville de Catane. L’objectif est d’étudier l’activité de « nord Alfeo », une faille sous-marine située au pied de l’Etna découverte il y a 10 ans à l’aide d’un système, un câble de fibre optique sous-marin, destiné à suivre son activité et installé par des chercheurs au fond de la méditerranée. Le problème est que le système enregistre aussi les courants de fond sous-marins quand ils sont puissants si bien que cela ne suffit pas. Marc-André Gutscher, Charles Poitou et Giuseppe Cappelli d’IDIL, les scientifiques qui ont participé à cette mission, ont donc déposé des sismomètres et des balises acoustiques au fond de l’eau le long de la faille, en les lâchant depuis un bateau en surface. Ils ont également remonté d’autres sismomètres, précédemment immergés pour en récupérer les données. Les premiers résultats de ces mesures seront connus à partir du mois d’août. Cette technologie pourrait changer l’étude des failles sous-marines.

La faille de nord Alfeo, longue d’une centaine de kilomètres, est située à 2 000 m de profondeur. Elle est à la limite de deux plaques tectoniques, et le bloc à l’est se déplace vers le sud-est en coulissant le long de la faille. C’est le même type de mouvement dit « décrochant », que celui de la faille nord-anatolienne  (impliquée dans le récent séisme de la région) ou celui de la faille de San Andreas en Californie. Cette faille nord Alfeo située à  moins de 20 km de Catane et son million d’habitants, pose potentiellement un risque sismique majeur. C’est pour cela qu’elle est scrutée de près depuis plusieurs années.

Les scientifiques espèrent anticiper les risques de séismes en mesurant les mouvements de la faille. Le but est de voir si cette faille bouge régulièrement ou alors par à-coups, ou encore pas du tout.  « Une faille qui ne bouge pas du tout, ce n’est pas forcement une bonne nouvelle« , selon  Marc-André Gutscher car elle se charge en énergie. Un blocage pendant plusieurs années ou siècles peut aboutir au fait qu’un jour les contraintes se relâchent brutalement et causent un gros tremblement de terre. Mais ces failles peuvent aussi décharger leur énergie régulièrement, en glissant lentement et régulièrement, ce qui limite dans ce cas le risque sismique.

Découvrez le reportage vidéo réalisé par le CNRS ici.

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Marc-André Gutscher / CNRS

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Marc-André Gutscher / CNRS

Participez au chantier de fouilles de Porz Ar Puns sur l’île de Béniguet au Conquet (Finistère)

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Ce chantier aura lieu du 2 au 31 août 2023. Le site de Porz ar Puns est situé au sud-est de l’île de Béniguet. Il se présente sous la forme d’un amas coquillier de plusieurs dizaines de mètres de longueur scellé sous la dune et visible en coupe de micro-falaise. Il a été découvert suite aux tempêtes de 2014 et livre de nombreux écofacts (coquilles, faune terrestre et marine, charbons…) et artefacts (silex, céramique). La première campagne de fouille en 2021 a permis de reconnaître trois amas coquilliers superposés et étendus sur plusieurs centaines de mètre carrés se rapportant au Néolithique final/Campaniforme (2900-2200 avant notre ère), à l’âge du Bronze ancien (2200-1600 avant notre ère) et au haut Moyen Âge (600-800 après notre ère). En 2022, ce sont des murets en pierre sèche qui ont été repérés et qui correspondent à de probables vestiges d’habitats.

Le but de cette troisième campagne de fouilles est de mieux comprendre la conservation et l’organisation des niveaux coquilliers de l’âge du Bronze ancien, dégager les structures empierrées mises au jour en 2021 et 2022 et, plus généralement, de documenter l’économie et le mode de vie de ces communautés insulaires.

Cette opération comprendra la fouille en elle-même, les relevés de terrain, le tamisage, le lavage et le tri mais aussi la participation aux tâches ménagères.

L’hébergement se fera dans le corps de ferme de l’île de Béniguet, propriété de l’Office français de la Biodiversité (OFB). Pour le couchage, des lits répartis en plusieurs chambrées seront à disposition. Toutefois, il vous faudra prévoir un drap, une taie d’oreiller, un sac de couchage, une lampe frontale.

Les ressources en eau douce sont fortement limitées sur l’île : les douches seront réduites, les toilettes au gant et les bains de mer seront encouragés.

Pour l’opération de fouille, prévoir une paire de gants de travail personnels, vêtements de pluie (bottes ou chaussures de travail, ciré) et de protection contre le soleil (chapeau, crème solaire, lunettes de soleil), gourde personnelle (pour des raisons sanitaires et environnementales), un couteau de poche (cela limite la vaisselle).

Pour des raisons sanitaires, nous vous serions reconnaissants d’avoir vos vaccins à jour.

Votre participation à la fouille est prévue pour deux semaines. Une navette sera assurée par Archipel Excursions à l’aller et au retour depuis Le Conquet. Nous vous donnerons ultérieurement les détails sur le jour et l’heure de la traversée.

Pour candidater, Merci d’envoyer vos CV et lettre de motivation à l’adresse suivante : porzarpuns@gmail.com, en nous précisant si vous souhaitez participer à la première quinzaine (du 2 au 15 août) ou à la seconde quinzaine de fouilles (du 18 au 31 août).

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Yvan Pailler / UBO

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Yvan Pailler / UBO & Clément Nicolas

Responsables des fouilles de Porz ar Puns

Ramassage de déchets à Trévargan

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Entre juin 2022 et mars 2023, 4 classes de lycéens du Finistère (Maison familiale rurale (MFR) de Lesneven, Lycée agricole de Bréhoulou, Lycée agricole de Suscinio et Lycée Jean Moulin de Châteaulin) ont participé au projet PLASTIC-Aulne financé par la ZABrI (Zone Atelier Brest-Iroise).

Ce projet avait pour objectif de réaliser 4 ramassages de déchets sur les berges de l’Aulne à Trégarvan selon le protocole OSPAR (transects de 100m, avec pesée, comptage, caractérisation à chaque saison). Ces journées étaient co-animées par l’IUEM (Mélanie Raimonet et Anne Royer), l’EPAGA (Etablissement Public d’Aménagement et de gestion du bassin versant de l’Aulne) et BioDiversTissons/RIEM (Réseau d’Initiatives des Éco-explorateurs de la Mer).

Les 140 lycéens ayant participé au projet ont pu récolter plus de 150 kg de déchets représentant un volume total de près de 1000 L.

Les 2650 déchets collectés ont été triés et caractérisés selon le type de matériaux (plastique, métal, verre, bois, textile…) et les usages (sac plastique, chaussure, jouet, contenant alimentaire…). Les données recueillies ont intégré la base de données « Zéro déchet sauvage » participant ainsi au suivi des déchets dans le cadre de la directive européenne Cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM).

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Anne Royer / CNRS

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Anne Royer / CNRS

Lucie Fortun, Doctorante en socio-anthropologie à AMURE

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Originaire de Normandie, j’ai suivi des études en histoire et en sciences politiques à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dont je suis sortie diplômée de “communication politique et sociale” en 2016. J’ai occupé un premier poste en tant que chargée de projet dans une entreprise d’aide à l’orientation après le bac, puis, en tant que chargée de mission démocratie locale à la Mairie du 13ème arrondissement à Paris. A la suite de ces expériences professionnelles, j’ai pris conscience de la nouvelle direction que je souhaitais donner à mon parcours, incluant le domaine environnemental et un lien avec la mer. A la rentrée 2020, j’ai suivi le Master Société et Biodiversité finalité “transformations et transitions socio-écologiques” au Muséum National d’Histoire Naturelle et j’ai réalisé mon stage de fin d’étude au sein du laboratoire AMURE à l’IUEM.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Lorsque je cherchais mon stage de fin d’études en Sciences Humaines et Sociales sur les thématiques qui me plaisaient, j’ai répondu à une offre qui faisait particulièrement sens et lien avec mes envies, et dont l’encadrante travaillait dans le laboratoire AMURE. Je suis donc arrivée un peu par hasard à l’IUEM. Après cette première expérience dans le monde de la recherche, j’ai eu l’opportunité d’occuper deux postes d’ingénieures d’études pendant un an, pour le projet de recherche ANR Gilets jaunes puis le projet de recherche Assembler des océans toujours à l’IUEM avant d’enchaîner sur mon contrat doctoral actuel. Ce parcours au sein de l’IUEM m’a permis de découvrir le monde de la recherche et de travailler sur des thématiques diverses qui ont enrichi mon parcours.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je suis doctorante depuis mars 2023. Mon sujet s’intitule « Océanisation des mobilisations environnementales contemporaines : corps, engagement et politique ». Il s’inscrit dans un projet de recherche de long terme puisqu’il a été formulé à partir d’observations réalisées pendant mes précédentes enquêtes : tout d’abord celle effectuée pendant mon stage au cours de laquelle j’ai observé une multiplication des initiatives tournées vers la mer, des collectifs et des associations de protection des océans. Puis pendant le projet de recherche Assembler des Océans que j’ai formalisé pour commencer à documenter ces initiatives et ces mobilisations. Ce projet m’a permis de rendre compte de la diversité des formes d’engagement, des modes d’actions et des structures qui se mobilisent pour l’océan et de commencer à m’interroger sur la transformation des mobilisations environnementales contemporaines pour l’océan. C’est donc à partir de cette mise en enquête que j’ai formulé mon projet de thèse actuel visant à analyser ces dynamiques de mobilisations océaniques à travers l’évolution des sensibilités face aux enjeux océaniques. Pour cela, j’envisage de questionner la dimension expérientielle, c’est-à-dire quand et comment se déploie l’expérience d’engagement pour et avec les milieux marins et dans quelle mesure elle est remobilisée dans l’action militante.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Le terrain d’enquête de mon stage était un peu particulier : je travaillais sur les mobilisations de surfeur.euses pendant les périodes d’interdiction d’accès à la mer et au littoral et une partie de mon enquête, dite « immersive », consistait à réaliser une observation participante. Bref je devais apprendre à surfer. Pour préciser, à cette période, mon stage de recherche constituait une sorte de tournant dans ma vie professionnelle (reprise d’études) et personnelle (je déménageais en Bretagne). Je mettais donc beaucoup d’attentes, d’espoir et de sérieux dans la mise en œuvre du travail qui m’attendait. Je m’étais pas mal mis la pression en me disant qu’il fallait que je sois opérationnelle pour le jour J.

Quelques jours avant de débuter mon stage, je suis tombée assez violemment sur les fesses, provoquant un hématome particulièrement impressionnant au point de m’empêcher de marcher correctement, de conduire… Pendant les quelques jours qui me séparaient de mon premier jour de terrain, j’ai utilisé un nombre considérable de pochons de glace et de tubes de Voltarène pour atténuer douleur et gonflement. Finalement, bien qu’encore claudiquant, la température très fraîche de la mer et la concentration nécessaire pour maîtriser ma planche de surf ont largement pris le pas sur la douleur. Cette expérience vécue des dimensions physique, mentale et immersive de la pratique, m’a permis de me rendre compte directement de l’importance à donner au corps dans mon travail de recherche.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Dans le cadre du projet Assembler des océans, j’ai réalisé un atelier qui s’appelait « Mémoires des luttes ». Pour l’occasion, j’avais invité 2 militantes de longue date qui ont partagé leur expérience et leur souvenir de la mobilisation historique menée contre le projet de centrale nucléaire à Plogoff et de celle menée suite au naufrage de l’Amoco Cadiz en 1978 avec les autres participants, militants engagés pour la défense des océans. Ce fut un moment de partage et d’échanges particulièrement riches, enthousiasmant et émotionnellement forts autour de ce qui nous lie entre générations.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

Le sport en général et particulièrement la course à pied (et le surf malgré mes mésaventures) + la cuisine.

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Basile Pierre

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Lucie Fortun / CNRS

Écoflux : Journée de prélèvement à Huelgoat

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Dans le cadre du projet de sciences participatives ECOFLUX-Bretagne, 17 élèves de 1ère de la Maison familiale rurale (MFR) de Lesneven et 7 étudiants de 3eme année de Licence de Chimie (option Chimie de l’Environnement) ont participé à une journée d’échantillonnage à Huelgoat le 3 mars 2023.

Encadrés par Matthieu Waeles (enseignant-chercheur au LEMAR), les lycéens ont été formés à la méthodologie d’échantillonnage puis répartis en 4 groupes de préleveurs.

Les élèves ont ainsi prélevé sur plusieurs cours d’eau environnant l’ancienne mine de Plomb d’Huelgoat : La rivière d’argent, L’Aulne, le ruisseau de Poullaouen, le ruisseau amont de la fonderie…

Les échantillons ont ensuite été filtrés dans un petit laboratoire improvisé sur le terrain.

Lors de prochains TP, les étudiants de Licence analyseront les métaux lourds contenus dans les échantillons au LEMAR. Courant mai, les lycéens de la MFR viendront à l’IUEM pour visiter le laboratoire et assisteront à la présentation des résultats et conclusions quant à la qualité des cours d’eaux échantillonnés et des sources de pollutions locales.

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Anne Royer / CNRS

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Anne Royer / CNRS